F. Donner, "The historical context". Les isnads et les hadiths qu'ils veulent légitimer sont considérés comme des éléments « massivement forgés dans l'islam des premiers temps ainsi que dans l'islam médiéval ». Changer ), Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Wassim Ahmed. Selon Amir-Moezzi, le sunnisme a essayé a posteriori d'occulter les polémiques sur le texte coranique des débuts[154]. La connaissance des textes religieux proche et moyen-orientaux de l'Antiquité tardive est un un repère méthodologique "définitivement" établi pour les sciences coraniques[228],[Note 47]. Il n’y a pas différentes couches rédactionnelles mais différentes lectures. The Apostate Prophet Dutton rappelle que cette selection est le choix d'un seul homme et que d'autres livres contiennent d'autres lectures, qui deviendront "non-canoniques"[108]. Cette idée repose sur les convictions que le Coran n’a qu’un seul auteur, qu’il n’a aucun rédacteur, et qu’il reflète l’expérience d’une communauté ayant existé autour de Muḥammad, à la Mecque et à Médine, entre 610 et 632 ». ), et ce, par des citations, des allusions, des thèmes, des gloses ou commentaires, voire par l’ironie, la parodie, le plagiat, le genre, le style, « une communauté de lecteurs postérieure », « [a été] convaincu [par Christoph Luxenberg] sur l’influence syriaque dans plusieurs passages du Coran, notamment dans la sourate 100 dans laquelle il voit une réécriture de la première épître de saint Pierre (5,8-9), « les Écritures mentionnées par le Coran n’étaient ni consignées ni transmises en arabe, sauf peut-être de manière fragmentaire, avant son surgissement au tout début du VIIe siècle », « propose de comprendre ces références implicites, non comme des emprunts, des imitations ou des plagiats, comme l’a trop souvent fait à tort une critique occidentale polémique, mais comme des relectures de textes-sources, réorientées dans le sens d’une théologie nouvelle, proprement coranique, « Serait-il un lectionnaire, ou contiendrait-il les éléments d’un lectionnaire ? Le Dictionnaire du Coran fait un point complet sur les apports de la recherche scientifique[192]. La tradition musulmane sépare le Coran en deux parties en tentant de les démarquer par des différences de style (vocabulaire, longueur des versets et sourates) et de thèmes abordés[Note 6] : Cette division peut aussi être interne aux sourates puisque certaines dites médinoises contiennent des versets mecquois[16]. Réflexions d’un linguiste », Hichem Djaït, "La vie de Muhammad, La prédication prophétique à la Mecque, ed. D’après l’examen rapide que j’ai effectué, le texte du Coran en 124 sourates semble être globalement identique à la version en 114, bien qu’on ne puisse être catégorique en l’absence d’étude systématique comparant le texte latin au texte arabe actuel[3]. Selon la tradition musulmane, à la suite de la mort de Mahomet, la fixation d'un texte tenu pour seul recevable, la recension officielle, aurait été défini sous le troisième calife, Othman, entre 644 et 656 de l'ère chrétienne. Islamologue, passionné d'études coraniques Sur cet épisode, les sources musulmanes sont encore contradictoires[143]. L'introduction systématique de la vocalisation et des signes orthoépiques marque véritablement la fin de cette « rédaction »[309], donc près de trois siècles après les fragments de Sana'a[310]. Le vocabulaire du Coran atteste d'un passage de termes grec ou araméen via l'éthiopien et certaines formulations comme celle de la basmala illustreraient une telle influence. Les amalgames apparaissent alors plus que de simples reconstructions composites comme des versions potentielles non retenues de la version écrite du Coran », « prééminence toute particulière en islam », « avant l'avènement de l'islam, le nom al-Rahman était employé dans diverses régions d'Arabie pour désigner la divinité unique. Ces ajouts seraient liés à la rupture entre les judéo-nazaréens et les Arabes, ce qui aurait permis de modifier le sens de ce terme en « chrétien » et d’ainsi occulter le lien étroit entre le proto-islam et les judéo-nazaréens. Plusieurs approches, non exclusives, ont permis de comprendre les raisons et implications de tels éléments intertextuels. Cité et récité dans de nombreux événements et circonstances de la vie (prières quotidiennes, Ramadan, fêtes familiales…), le Coran occupe une place importante dans la vie de tout musulman. », L’auteur voit trois critères : « elle témoigne d'une influence occidentale ; elle repose la question de la nature de la révélation ; elle s’efforce d’intégrer à l’interprétation du Livre saint les acquis des sciences modernes », Lire aussi l'article en ligne de Claude Gilliot, « Comme on peut le constater, les divergences sont grandes entre les spécialistes sur l’origine du Coran et sur sa fixation. Pour ce qui est des moins connus, on retrouve pour l'Ancien Testament, le Deutéronome, certains psaumes (Zabûr) et pour le Nouveau Testament, le chapitre 6 de l’évangile selon saint Jean, des passages de saint Matthieu ou de la lettre aux Hébreux[422]. C'est ce qu'exprime son nom lui-même, puisque le mot Qur 'ân, d'origine syriaque (qeryânâ), désigne, dans cette Église, le texte destiné à la lecture liturgique »[87]. À l'inverse, pour Gilliot, à propos d'une référence aux textes d'Ephrem le Syrien, « c'est surtout la nouvelle compréhension et l’arrière-plan syriaque que Luxenberg donne […] qui frappera les esprits »[419]. Les différences de graphismes entre le Coran rédigé en Warch et celui rédigé en Hafs, témoignent que la finalisation orthographique des versets s'est faite postérieurement à Mahomet. Chr. De même, le chef de la confédération de tribus à laquelle appartenait Mahomet était vraisemblablement chrétien[275]. Commentaire ~ Horaire de Lecture du Coran Nul ne peut ignorer les bienfaits de la lecture Coranique. L'auteur le définit comme "la réunion de textes relevant de genres littéraires variés, qui n'étaient pas initialement destinés à être réuni en un codex et dont la signification et la fonction originelles peuvent avoir été en partie modifiées, voire masquées, par le fait de devenir une partie d'un corpus clos, bien déterminé". Le Coran a originellement été écrit en arabe, langue utilisée dans la péninsule Arabique au temps de Mahomet. La science des Lectures (Qirâ’at) est une science coranique qui s’intéresse aux différentes variantes de lecture du Coran. Ainsi, les sourates de la fin du Coran sont généralement considérées comme appartenant aux plus anciennes. Arabe préislamique, arabe coranique, arabe classique: un continuum?. La datation du Coran qu'ils proposent est rejetée par une majorité de chercheurs [191]. Celle-ci peut prendre trois formes ou trois « figures de composition »[455] : De nombreux textes de l'antiquité utilisent cette rhétorique, notamment des textes akkadiens, ougaritiques[456], pharaoniques[Note 100],[457], de l'Ancien Testament (Exode, Deutéronome, Jonas), du Nouveau Testament (les Évangiles, le Notre Père...)[458], des hadiths... Parmi ces textes, « le Coran pourrait bien s’avérer un représentant éminent de cet art de dire et d’écrire, typiquement sémitique »[459]. Elle porte les mêmes défauts que celle de Robertus Retenensis[480]. Si les bases en ont été jetées assez tôt, avant l’intervention du calife ʿUthmān, le, « En sus de quelques variantes orthographiques et lexicographiques mineures, 22 % des, « si l’existence de témoins manuscrits pré-marwanides [avant 684] ne peut être exclue […], elle n’est en tout cas […] absolument pas prouvée, contrairement à ce qui reste trop souvent affirmé », « la critique textuelle peut révéler des strates de composition qui ont été partiellement effacées par l'auteur de la version finale », « Telle qu’elle se présente dans l’édition du Caire, l’orthographe coranique est donc le résultat d’un long travail dont les différentes strates sont encore insuffisamment connues », « Shoemaker a pourtant répondu de manière très convaincante », « la finalité de la prophétie (Q 33:40) », « le Coran n’a pas un contexte, mais plusieurs. « Or, plusieurs savants contemporains (U. Rubin, A.-L. de Prémare) estiment que philologiquement, la forme verbale utilisée est le calque d'un verbe hébreu, signifiant : « Appelle », « Invoque le Nom de ton Seigneur ». J.-C.] n’a été découverte jusqu’à présent en Arabie »[443]. La crainte est que, sous l'influence et la pression des arguments étymologiques, une approche procrustéenne a été adoptée pour définir certains éléments du vocabulaire coranique[Note 92]. Voir tous les articles par Fortunin. La présence de juifs en Arabie et, en particulier dans le Hijaz, est attestée plusieurs siècles avant l'avènement de l'islam[276]. À propos de quelques livres récents ». L'absence des voyelles brèves et de certaines voyelles longues, des diacritiques de consonne rend le texte ambigu. Ce découpage aidera peut-être certains lecteurs à mieux se repérer dans le découpage particulier au Coran: les chapitres (Jouz) et les sous chapitres (Hizb) qui répartissent les sections (60) au total. En réponse, Nicolai Sinai, explique que si l'hypothèse d'une évolution littéraire unilinéaire est la seule explication plausible et bien développée qui a été avancée pour expliquer la covariance qui a été observée entre les sourates, « alors on peut très bien soutenir que cette dernière [l'approche diachronique] peut compter comme raisonnablement bien établie »[25]. Il semblerait aujourd’hui qu’une meilleure datation serait plus proche du milieu du Ier/VIIe siècle, voire avant cette date »[341]. M.A Amir Moezzi, Le Coran silencieux et le Coran parlant. Selon la datation au carbone 14, le support du manuscrit aurait été fabriqué entre 568 et 645 de notre ère[368], soit du temps de Mahomet, qui selon la tradition islamique, a vécu entre 570 et 632[369]. Dans ce courant, « l'allégorie, la typologie et le vocabulaire ésotérique » sont prépondérants. Les tribus y jouent un rôle primordial[103],[Note 63]. Depuis le milieu du XIXe siècle, les études coraniques en Occident se développent, à partir de travaux de chercheurs comme ceux de Théodore Nöldeke[189]. Brother Rachid Mais la recherche peut chercher à dater la création du texte par la méthode historico-critique, incluant l'étude interne du texte de son style, de son contexte et les sources externes sur le Coran[297]. « Cela prouve l'influence des chrétiens éthiopiens dans l'environnement des débuts de l'islam » [281]. Pfander (Jay Smith) Pour lui, certains de ceux-ci relèvent de l’oralité tandis que d’autres relèvent « d’une composition proprement littéraire ». Le texte de la traduction est consultable et téléchargeable ici, à partir de la page 40. Certains y ont vu des courants minoritaires du judaïsme ou même du judéo-christianisme, ce qui expliquerait les liens avec la Didascalie des apôtres. L'Arabie préislamique était en contact étroit avec les régions voisines[227] et "à la fin du vie siècle, l’Arabie n’est pas un espace coupé du monde environnant"[103]. Le Dictionnaire du Coran fait un point complet sur les apports de la recherche scientifique [192]. Chaque sourate a un titre numéroté en chiffres romains : Azoara prima (Sourate 1), Azoara II (Sourate 2), Azoara III (Sourate 3), etc., jusqu’à la sourate 124 [CXXIIII dans le texte étudié, en page 188], contrairement à la version canonique du Coran actuel, à 114 sourates. Cette classification est fluide et varie seront les auteurs. Un ouvrage islamique de résolution des « erreurs grammaticales » du Coran a été écrit par Fahr al-Din al-Razi. Une fois complétés et vérifiés par les compagnons de Mahomet, ces feuillets ont été confiés à la garde d’Abou Bakr. Pris collectivement, ils témoignent d'un mécontentement généralisé à l'égard du récit traditionnel de l'apparition de l'Islam. Pour autant, il ne peut encore désigner le livre comme un ensemble fixé comme cela sera le cas par la suite[3],[Note 1]. « La « vulgate ‘uthmānienne » en revanche, soutenue par l’autorité califienne — par ‘Uthmān d’abord, puis par les Omeyyades et les Abbassides, contrôlée et éditée sur la durée, a débouché sur un texte stable dont les manuscrits coraniques contemporains du parisino-petropolitanus contiennent les éléments fondamentaux »[121]. » Pour Hanne, le refus de la critique historique se retrouve parmi les « groupes extrémistes »[196] et, pour Amir-Moezzi, l’oubli de la possibilité de débats d’idée est, sans doute, du « à l’émergence récente du fondamentalisme islamique violent »[197]. Ces extraits sont généralement encadrés par les noms de Dieu et de Mahomet. En poursuivant ses recherches, Cuypers a montré que, dans la sourate 5, al-Ma'ida, les énoncés de portée universelle se trouvent au centre des structures concentriques. Pour Rippin, l'accent mis sur les méthodes traditionnelles d'analyse historique-philologique du Coran ne pouvait donner que des valeurs approximatives et spéculatives de la signification originale du texte. Pour Mohyddin Yahia, cette relecture du Coran présente « plusieurs traits communs qui permettent de la qualifier de moderniste »[Note 36] […] Il est encore trop tôt pour juger si les résultats d'une pareille réinterprétation sont à la hauteur des ambitions affichées — relever victorieusement les défis et les dénis de la modernité à l'endroit d'une Écriture révélée »[193]. La position d'Al-Suyūtī concilie deux points de vue : d'une part le Coran contient des mots à racine d'origine étrangère, mais d'autre part, ces mots ayant été intégrés à la langue arabe, ils sont arabes[413].Selon Catherine Pennachio, la reprise des termes n’est pas un simple transfert, ni forcément une influence subie. Islam prière. De plus, le Coran utilise aussi une terminologie religieuse étrangère à la langue arabe. Gilliot, "Origines et fixation du texte coranique". Pour Amir Moezzi, le point de vue des vaincus converge avec les données historiques connues et transparaît dans certains écrits sunnites « malgré la censure »[161]. Forum Apostats de l’islam De même, les versets sur le combat sont compris comme un combat de l'homme contre ses « penchants passionnels ». L'étude, aussi bien paléographique que philologique, des inscriptions sur pierre, des premières traces de l'écriture arabe et des premiers corans lui permet d'affirmer que les premiers corans ne sont pas écrits en alphabet sud-arabique qu'il pense être utilisé dans le Hedjaz à l'époque de Mahomet mais en arabe d'Arabie Pétrée (Syrie, Jordanie, Iraq actuelles). Selon Gabriel Said Reynolds, l'idée d'une chronologie du Coran peut être une manière "plausible" de lire le Coran, « l’idée de cette chronologie est loin d’être un fait bien établi. À suivre ces données, « afin de justifier ces exactions, le pouvoir califal […] altéra tout d'abord le texte coranique et forgea tout un corpus de traditions faussement attribuées au Prophète […] »[163]. Avant l'invention de l'alphabet arabe, la langue arabe a pu être écrite avec des alphabets d'autres langues, « notamment les écritures sud-arabique et nabatéenne, mais aussi lihyanite, voire grecque »[Note 99],[443]. Les traités et documents officiels du VIIe siècle possèdent ainsi parfois la basmalah mais pas de citations coraniques à la différence de ceux du VIIIe siècle qui en sont parsemés[302]. Dans le texte coranique, l'inimitabilité du Coran est défendue par le fait qu'aucun homme ou esprit ne serait capable d'imiter le Coran. Pour déterrer une strate ancienne dans le développement de la foi musulmane, il faut chercher "à lire le Coran à contre-courant des récits traditionnels sur les origines de l'islam"[Note 66]. Caractérisés par une adresse initiale à Dieu (rabbana « mon Seigneur » par exemple), ces textes peuvent être des prières communautaires (sourate al-Fatiha) ou personnelles, bien qu'il ne soit pas toujours facile de déterminer la frontière entre les deux. 2 Full PDFs related to this paper. Après avoir fait une étude géographique et géologique des données coraniques et bibliques qui traitent de Sodome et les avoir mis en rapport avec le contexte historique du pays de Canaan, elle en conclut que cela montrerait une compatibilité entre le coran, l'« emplacement attribué traditionnellement à Sodome » et les connaissances actuelles. La thèse de Michel Cuypers est considérée comme « remarquable » par M. Azaiez[467], « rigoureuse et perspicace » par G. Reynolds[Note 104],[468], son apport « vraiment exceptionnel » pour P. Lory[469] et ses analyses aussi « rigoureuses qu’objectives » par M. Amir-Moezzi[470]. C'est ainsi le cas du nom divin ar-Rahman, d'origine araméenne. Le texte aurait alors été modifié et réinterprété par « une communauté de lecteurs postérieure »[427]. [Note 64],[262]. En cela, ils appartiennent au genre plus large, celui du sermon. De même, de nombreux antécédent doctrinaux, comme les noms divins, ou institutionnels sont connus grâce aux inscriptions préislamiques. "Le rapprochement a été largement repris par les commentateurs contemporains, avec parfois des ajustements" ; Toujours selon lui, le codex de Sanaa, au-delà des changements orthographiques et lexicographiques, possède des variations dans l'ordre des sourates ou la découpe des versets qui rapproche davantage ce manuscrit des recensions alides (futurs chiites) que de la vulgate uthmanienne[155],[Note 29]. Changer ), Vous commentez à l’aide de votre compte Google. En 2019, sur les 112 extraits coraniques actuellement connus, seuls 32 sont datés et seulement la moitié de ceux-ci appartiennent au Ier siècle. L'archange Gabriel (Jibrïl en arabe) apparaît, et lui communique les premiers versets du Coran[125] : « Lis ! De Arabische Alkoran : door de Zarazijnsche en de Turcksche prophete Mahometh, in drie onderscheyden deelen begrepen: van der Turcken religie, ghelove, aelmoessen, vasten, ghebeden, bedevaert na Mecha, met t'samen sijn gods-diensten, ende ceremonien, wetten ende rechten / uyt de Arabische spraecke nu nieuwelijcks in Hooghduytsch ghetranslateert met t'samen een aenhanghende voorreden, door Salomon Swigger… ende wederom uyt het Hooghduytsch in Nederlantsche spraecke ghestelt. Al Sadiq La sourate 55 est même considérée comme un « psaume coranique ». Pour elle, "le texte coranique dans son ensemble, constitue un genre littéraire original, celui d’une prédication prophétique exprimée au nom de Dieu qui est le seul locuteur"[43]. Ils ont conservé ce dernier découpage. Les travaux de Michel Cuypers permettent une approche originale de la composition des sourates qui diffère de celle connue dans la rhétorique grecque, avec une introduction, un développement et une conclusion. Pisani met en garde contre une interprétation a posteriori des personnages coraniques à la lumière des traditions musulmanes. En fait c’est juste un découpage du Coran, un hizb fait dans les 10 pages, pour que ce soit plus pratique pour l’apprentissage, ou même la lecture du Coran quand on se fixe un wird, c’est-à-dire un volume de Coran à lire par jour, généralement ce qui est courant c’est de lire 2 hizb par jour, ça équivaut à 1 jouz. Plus loin, il conclut que l'hypothèse qu'il y avait un exemplaire initial imposé par le pouvoir central était renforcé[365] mais « la tradition manuscrite est encore insuffisamment codifiée à cette époque ». ». Reuven Firestone explique de son côté que les nouvelles écritures doivent démontrer leur légitimité en particulier par rapport aux écritures antérieures et à la pratique religieuse. Pour Boisliveau, le terme qurʾān contient les idées d'oralité et de transmission. (Ed. Cette évolution permet de résoudre des contradictions internes aux traditions et d'occulter les luttes entourant la mise à l'écrit du Coran[129]. Le Coran est divisé en chapitres, appelés « sourates », au nombre de 114, dont la première est appelée Al Fatiha (parfois traduite par « la liminaire », « le prologue », « l'ouverture », ou encore « la mère du livre »). Il s'agit plutôt d'une œuvre très originale qui fait appel aux figures, histoires et concepts de la tradition biblique - et d'autres traditions du Proche-Orient - et qui y répond de manière dynamique et complexe. Pour Amir-Moezzi, l'approche critique neutre est aujourd’hui médiane entre les deux extrêmes que sont la date précoce et l'hypercriticisme[284]. S'appuyant sur une interprétation du Coran, l'ange Gabriel (Jibril) aurait eu pour mission de faire descendre le contenu du Coran céleste, original dont le Coran matériel est la transcription partielle, le livre mère, Oum El Kittab et de le transmettre à Mahomet[réf. Elle est imprimée[Note 106], en 1543, à Bâle par le philologue protestant Theodor Bibliander, pour répondre au développement de l'intérêt pour l'islam provoqué par la pression ottomane en Europe et le développement de l'humanisme renaissant. Notons enfin que Cuypers avait étudié jusqu'en 2014 38 sourates sur les 114[466]. De même, pour P. Lory, « ce « tournant » aboutit à une sur-valorisation du rôle du Prophète Muhammad dans le sunnisme courant. Download Full PDF Package. Gilliot, « Le Coran a une histoire ». », « comme l'observe François de Blois, "c'est une chose de remarquer les similitudes entre les enseignements de deux traditions religieuses, et une autre de construire un modèle historique plausible pour rendre compte de l'influence de l'une sur l'autre" (de Blois 2002) », « l’histoire de la vulgate coranique est donc à reconsidérer sur une plus longue durée. « C’est l’histoire même de l’édition du calife `Uṯmān qui « demande à être reconsidérée à la lumière de ces témoins primitifs », en dépassant l’approche contraire, à savoir la lecture des manuscrits à la lumière de l’histoire de l’édition du calife `Uṯmān »[366]. A partir de la sourate 17 de celui-ci, on retrouve le découpage « canonique », décalé de 10 incréments (17=7, 18=8, etc., jusqu’à 124=114). De même, pour Mohammad Ali Amir-Moezzi, à propos des manuscrits de Sanaa, « En sus de quelques variantes orthographiques et lexicographiques mineures, 22 % des 926 groupes de fragments étudiés présentent un ordre de succession de sourates complètement différent de l'ordre connu »[295]. Toutefois, bien que certains hadiths des recueils d'al-Bukhârî et Muslim[Note 102] (IIe siècle de l'hégire) seraient composés suivant la rhétorique sémitique[463],[464], la tradition les fait remonter jusqu'à Mahomet via les chaînes de transmissions (isnad). D'autre part, M. Cuypers « propose de comprendre ces références implicites, non comme des emprunts, des imitations ou des plagiats, comme l’a trop souvent fait à tort une critique occidentale polémique, mais comme des relectures de textes-sources, réorientées dans le sens d’une théologie nouvelle, proprement coranique[422],[Note 98]. Van Rompaey & C. Brouwer (Eds.). En 2001, Harald Motzki soutenait pour sa part qu'à la fin du premier siècle de l'islam des hadiths ont été formellement enseignés et pas seulement oralement, ajoutant que des déclarations substantiellement incorrectes sur le Coran n'auraient pas pu résister à un examen public aussi précoce[181],[182]. Pour Anne-Sylvie Boisliveau, Viviane Comerro a pu « prouver qu’il y a eu « théologisation progressive de l’histoire du texte canonisé » : les informations transmises en Islam à propos de la manière dont le Coran a été rassemblé et fixé ont été rendues conformes au dogme définissant le Coran »[176]. La condamnation coranique de la notion de sihr (magie-sorcellerie) est amoindrie « à cause d’une absence totale de définition et de délimitation ». Pour interpréter le lexique spécialisé du Coran, c'est donc davantage vers les antécédents préislamiques que les chercheurs doivent se pencher que vers les commentaires coraniques. Hormis les formes rhétoriques, ce lien se retrouve dans l'étude de l'intertextualité, « qui confronte le texte coranique avec la littérature sacrée circulant dans l’Antiquité tardive »[234]. Si les bases en ont été jetées assez tôt, avant l’intervention du calife ʿUthmān, le rasm n’était pas encore stabilisé à l’époque où a été copié le Parisino-petropolitanus et ne le sera sans doute pas avant le IIe/VIIIe siècle." Marianna Klar prend exemple de l'essai de Kevin van Bladel en 2008 et de Tommaso Tesei en 2014 sur le récit coranique de. Le mot arabe قُرْآن, qurʾān, dérive, pour la tradition musulmane, du verbe َقَرَأ, qaraʾa, qui signifie « lire, réciter »[2]. Cela a été utilisé comme argument par « les adversaires du Prophète musulman pour dévaloriser son message »[207]. Download PDF. G. Dye, "Reflexions méthodologique sur la rhétorique coranique". Si les traditions évoquent plusieurs cas de personnes ayant tenté de relever le défi, les « révélations » conservées sont « en leur quasi-totalité […] inventées par les musulmans eux-mêmes » pour critiquer ou ridiculiser les auteurs attribués[74] ; le but de ce défi et du dogme est de prouver l'aspect miraculeux du Coran et ainsi d'attester de Mahomet comme prophète[71] mais aussi d'assurer une incontestabilité à la doctrine musulmane[75]. Héritier du réformisme du XIXe siècle, ce courant peut être considéré comme « moderniste ». Critiquant la datation de Déroche[Note 83], Dye préfère le dater du début du VIIIe siècle[351]. [357],[Note 85]. Sherif Gaber Bien que celles-ci correspondent généralement à des rimes, certaines hésitations peuvent exister. À partir de cette période, les pratiques magiques utilisent davantage le texte coranique[95]. Islam & Vérité Plusieurs « options » non-exclusives existent pour expliquer la présence de ces influences mais la question reste ouverte[Note 73],[273]. ), et al. Néanmoins, « Il n’est pas sûr que les copistes et lecteurs de ces copies aient été tous d’accord entre eux — ni qu’ils l’auraient été avec le lecteur contemporain »[145]. Dye remarque la place particulière de l'Irak dans les récits liés à la collecte du Coran, cela pourrait être lié au rôle d'al-Hajjaaj dans la canonisation de celui-ci[172]. Les contradictions apparentes qui ont pu être relevées au sein du Coran par certains spécialistes sont expliquées par la science islamique soit par la limitation de l'application d'un des textes (certains jugés généraux tandis que d'autres contextuels), soit par le principe de l'abrogation (les versets abrogés (Mansukh) et les versets abrogeants (Nasikh))[110]. Je suis enclin à le penser. Pour les alides, ce Coran non falsifié contient des références claires à Ali ainsi que des noms d'adversaires de Mahomet[151]. L'auteur cite, par exemple, le cas des récits autour d'une dernière récitation par Mahomet[180]. De nombreux chercheurs ne voyaient jusqu'à présent que désordre dans le texte des sourates. Pour l'auteur, si Mahomet a, en effet, récité certaines sourates selon un ordre précis, "il est aussi vrai qu'il en a parfois changé l'ordre". Weil [Gustav Weil, , Bielefeld, Velhagen & Klasing, 1844. L'objectif est de repositionner ces emprunts dans leur contexte politique et socioculturel, à la lumière de tous les matériaux disponibles : les textes, l'épigraphie, l'archéologie, la linguistique et l'histoire même de ces termes qui ont été très peu étudiés pour eux-mêmes. Après la mise en codex d'Othman, la lecture du Coran restait problématique. Pour Dye, la critique textuelle doit parfois se séparer de ces points diacritiques et des voyelles : « Même si elle est correcte la plupart du temps, elle ne remonte pas aux plus anciens témoins matériels du texte, et il n’existe pas de tradition orale, fiable et ininterrompue, qui nous assurerait de sa nécessaire justesse. Il est prouvé que tous ces textes sont en réalité postérieurs[121] de plus d'un siècle[141]. Pour cette dernière, les versets les plus récents relatifs à un sujet donné abrogent les versets les plus anciens sur le même sujet. », « En fait Nöldeke ne cache pas sa dépendance envers des éléments de la Sīra qu’il juge historiques ». Changer ).